Travailler son leadership

Elle est spécialisée dans les ressources humaines au sens propre du terme. Vanessa Remignon, certifiée dans l'accompagnement à la reconversion, à la création mais surtout à l'épanouissement de soi, aide les femmes à trouver leur voi(x)e et à devenir des leaders.

Quitter le monde du salariat pour donner un sens à sa vie et à ce que l'on fait au quotidien. Pour se réaliser et faire éclore la meilleure partie de soi. C'est la raison pour laquelle de nombreuses femmes se tournent vers un accompagnement concret qui leur permet d'exprimer leur vision et leur envie d'impact positif.

Le leadership et la posture entrepreneuriale, ça se travaille ou c’est inné ?

Ça se travaille ! Les leaders nés, il y en a très peu. La posture se travaille à différents niveaux. En premier lieu, c’est un travail sur soi. Ensuite, c’est une question de vision et d’alignement. L’entrepreneure des temps modernes doit avoir une vision en cohérence avec la personne qu’elle est. Aujourd’hui, je constate que trop de femmes se lancent avec une vision à court terme. “Trouver des clients” par exemple. Mais en réalité, il faut oser aller bien au-delà.

Il est indispensable d’agir avec ses valeurs mais également les valeurs de l’entreprise que l’on souhaite véhiculer. Toutes les décisions et les actions entreprises doivent être alignées avec ça et la personne que l’on est.

La vision est en lien direct avec le message qu’on a envie de passer au monde ! Que souhaites-tu apporter à ton niveau ? Nul besoin d'être un Gandhi ou un Obama mais, à ton échelle, quel message as-tu envie de passer ? Quand on est au clair avec ça, ça permet de lever tous les obstacles.

Peut-on parler de Mission de vie ?

Oui, et j’en parle de plus en plus. Quand on baigne dans l’entrepreneuriat, on se rend compte quetravailler son leadership  parfois, les actions que l'on pose ne marchent pas, les résultats ne sont pas là. Et c’est là que le fait de bien se connaître est important. Il faut trouver sa zone de génie. Si j’ai une certitude, c’est bien celle-ci : l'entrepreneuriat est la meilleure école de développement personnel au monde !

Quand on pense que 95 % de nos pensées sont inconscientes et conduisent à des comportements automatiques, il est crucial de mieux se connaître ! On est guidés au quotidien par tout ça. Quand j’accompagne, l’introspection et le travail sur l’état d’esprit sont très importants. C’est un vrai support pour définir ensuite la méthodologie pour développer la cible, le positionnement et la stratégie. D’ailleurs, je ne pense pas que nous puissions dissocier l’entrepreneuriat de la spiritualité ni même de tout ce qui est matériel.

On est dans une société très cartésienne et on s’est coupés de notre corps, de notre ressenti et de nos émotions. On a aussi perdu un peu de notre pouvoir. La force est à l'intérieur et on a l'essentiel en nous. Il faut arrêter de penser que la réponse est à l'extérieur.

Est-il plus facile aujourd’hui d’entreprendre quand on est une femme ou cela reste-t-il à la marge ?

Chez mes clientes, certaines ont mis leur carrière entre parenthèses (suivi de conjoint, congé parental…). Aujourd’hui, elles ont envie de reprendre une vie intellectuelle. Certaines femmes redoutent le passage à l’entrepreneuriat car on sent encore le poids historique des préjugés.

Il y a également celles qui se lancent mais qui ont une vision encore réduite de l’ambition. Aujourd’hui, 80% des femmes qui s’interrogent sur leur avenir pro ont envie de se tourner vers l’entrepreneuriat. Elles ont envie d’avoir un impact et de concilier leurs vies perso et pro mais le passage à l’acte est encore timide, même si on sent un changement depuis quelque temps.

Enfin, je déplore que les femmes qui osent se lancer restent sur une vision à petite échelle. Pour les levées de fonds par exemple, les femmes demandent des montants bien inférieurs à ceux demandés par les hommes. Et celles qui se lancent en micro-entreprise génèrent en moyenne 5000 à 6000 euros par an. On est sur une durée de vie de 3 ans max !

De quoi a besoin en priorité une femme qui souhaite entreprendre ?

travailler son leadershipDe courage pour changer ses paradigmes, affronter sa part d’ombre et ses croyances limitantes. Elle a aussi besoin de croire en elle et en ses compétences, aptitudes et talents. Le poids sociétal est encore là aujourd’hui, malheureusement. La génération de nos parents peut encore avoir ce discours bridant vis-à-vis des femmes, et notamment des mamans. Alors il faut également accepter d’être dans l’inconfort pendant un moment.

Quel est l'enseignement donné le plus souvent aux femmes qui se font accompagner ?

"Prendre le temps de savoir qui on est.” Tout en découle. Les gens qui ressentent ce besoin de faire évoluer leur vie professionnelle sont finalement à la recherche d’eux-mêmes avant tout. C’est une quête de sens qui mène à une quête de soi. Quand on veut vraiment passer le cap, c’est quasiment indispensable de se faire accompagner. C’est se faire un cadeau et investir en soi.

Un dernier conseil ?

Ayez davantage d’ambition. Croyez en vous, en la vie, en votre projet. Il faut avoir une vision à plus long terme. On peut commencer petit mais avec toujours dans le viseur, le but fixé. La montagne peut faire peur. On peut y aller par étapes, mais on ne perd jamais de vue la vision que l’on a de l’impact qu’on veut créer. On s’y replonge au moins deux fois par an. On l'écrit et on la relit.

L’entrepreneuriat, c’est très prenant. Il faut lever la tête du guidon et regarder au loin régulièrement. Mais surtout, le conseil principal, c’est de se dire : « Tout est possible.»

 

Par Violaine Berté

Crédit photos Pixabay et Vanessa Remignon

 

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