C’est ce recul qui vous a permis de lancer MediaClinic l’année dernière ?
P : On a fait le lancement de MediaClinic avec les mêmes méthodes que Gamecash mais aujourd’hui, on fonctionne complètement différemment. On réalise qu’une méthode égale une marque.
Ce qui fonctionne dans le gaming ne fonctionne pas forcément avec du multimédia reconditionné. On est en train de séparer le savoir-faire Gamecash de celui qu’on crée pour MediaClinic.
Comment fait-on perdurer les valeurs dans une franchise ?
P : Les valeurs, tu y adhères quand tu signes ton contrat.
Par contre, il faut faire confiance à la marque et se remettre en question pour évoluer dans la durée. Nous, on est là pour voir où va le marché, ce qu’attendent les clients, pour faire des adaptations et ajustements. Ça peut être sur la communication, l'événementiel, le design…
V : Si le franchisé est capable d’écouter et de se remettre en question, ça fonctionne. S’il te dit qu’il a toujours fait comme ça et qu’il n’y a pas de raison de changer, ça devient problématique.
Quels sont les “prérequis” pour se lancer en tant que franchisé ?
V : Il faut des gens qui ont l’esprit d’entreprendre et qui savent que lorsqu'ils ouvrent un magasin, ils portent leurs propres risques. Il ne s’agit pas d’être geek. On en a eu au début mais ça n’a pas fonctionné, puisqu’il faut savoir gérer un commerce, être disponible pour les clients, etc.
Pour démarrer, il faut bien se renseigner sur le franchiseur, comprendre le concept, les valeurs, et être à l’écoute.
Vous avez beaucoup de femmes dans le réseau ?
P : Au siège, on a six femmes sur quatorze postes. Mais c’est compliqué de trouver des gameuses avec des compétences commerciales, et qui ont envie de se lancer là-dedans.
V : On a seulement trois femmes franchisées. Soit elles n’osent pas postuler, en se disant que dans le jeu vidéo, on va plutôt chercher des hommes. Soit dans ce milieu-là, il n’y a pas énormément de femmes vendeuses.
Puisque vous n’arrêtez jamais… des nouveaux projets à venir ?
V : Je pense que Philippe aimerait peut-être faire du conseil. C’est son truc, il n’arrêtera jamais. Moi, les jeux vidéo, la technologie… je pense que ça va !
P : Il y a des jours où je me lève et je voudrais travailler sur tous les marchés d’occasion. Demain, j’aimerais bien au moins organiser ce marché, mais on ne peut pas tout faire.
V : Dans une autre vie peut-être…