De l'art d'être une créatrice

Bien organiser son idée d'entreprise.

Elle est libre, Max, tellement libre qu’elle s’est lancée, elle a monté sa boîte. Maxine, c’est l’indépendance qui la gouverne… et aussi l’envie de se sentir maître du monde. Alors c’est parti, elle est patronne maintenant !
 Enfin dans sa tête… parce qu’en vrai, Max, a deux enfants, un boulot et un max de choses à gérer déjà. Alors monter un business toute seule ? Ha ha, dans ses rêves peut-être, mais en attendant, la vraie vie est là !

Elle est douée pourtant, elle fabrique tout depuis toujours : la récup’, c’est son dada. Système D oblige, elle est la reine de la chine et des bons plans ! Elle a déjà pensé à faire des tutos sur internet et à proposer ses créations. Mais en plus du boulot, c’est trop compliqué. Et se lancer sans visibilité, c’est trop risqué !
 Alors elle rêve qu’elle est libre, Max… tellement libre qu’elle s’est vu voler…

Plus sérieusement, être autonome et monter sa boîte, c’est possible ! Une petite liste de bonnes choses à savoir pour se lancer, seul(e) ou pas :

1 COMMENT SAVOIR SI MON IDÉE EST BONNE

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Plusieurs manières de se tester : de nombreux groupes de soutien à l’entrepreneuriat féminin existent, sur internet notamment. Ils peuvent être un premier pas vers la confrontation avec son idée… et commencer à vérifier quelle va être la concurrence. Bien souvent, quand on a une idée, on n’est pas la seule. Ou alors elle est mauvaise ! (On en reparlera, on peut débattre sur la question !)

Les sites officiels également, CCI, INSEE, LAUTOENTREPRENEUR.FR et CFE peuvent donner de très bons conseils. Parler de son idée à son entourage est aussi un début : elle commence à vivre et à prendre forme. C’est important ! Même si l’entourage n’adhère pas tout de suite.Posons-nous la question : est-ce que je présente mon projet de manière claire ? Si c’est mal perçu, je dois peut-être revoir ma façon de raconter ?

Et bien sûr, je n’oublie jamais (mais jamais !) d’écouter les avis et les conseils, même s’ils me font mal… Ça ne veut pas dire que tout est foutu !

2 PAR OÙ COMMENCERidee-entreprise

Une bonne vieille méthode tient toujours le haut du palmarès en terme d’organisation : faire une liste ! Eh oui, poser les choses à plat, et les poser dans l’ordre d’arrivée pour faire le tri ensuite. Il existe aujourd’hui beaucoup d’applications d’organisation et de gestion de planning. Gardons ça pour plus tard.

Tout d’abord : noter l’idée. Puis, toutes les personnes qui m’entourent : que peuvent-elles pour moi ? Puis, les moins proches (collègues, connaissances, relations professionnelles…) ? On croit souvent que personne ne peut rien pour nous, qu’on n’a pas de réseau : rien de plus faux ! Au contraire, on est souvent surpris par l’envie de notre entourage de nous aider et de nous soutenir. Il y a plein de façons d’être soutenue, pas seulement financièrement : garder les enfants, parler à ses contacts, faire des recherches, nous écouter, nous faire rire… autant d’aides indispensables !

Puis je recherche les organismes d’aide : il sont nombreux et chacun peut vous apporter beaucoup. Pôle Emploi, BGE, CCI, entre autres, seront des interlocuteurs indispensables.

3 CONCRÈTEMENT, ET FINANCIÈREMENT, JE FAIS COMMENT ?

Chaque situation est unique et la plupart permettent d’obtenir une aide financière, que ce soit pour la formation ou la création.

Première étape : prendre rendez-vous avec Pôle Emploi (Eh oui, qui l’eût cru ?) et se renseigner si possible pour rencontrer la personne chargée des créations d’entreprises (Il y en a toujours !). Faire ces mêmes démarches auprès du Centre de Formalité des Entreprises qui pourra aussi vous guider.

Allez voir également sur www.lautorentrepreneur.fr ou www.net-entreprise.fr : attention, les seuls sites officiels et gratuits !

Enfin, connectez-vous (ou créez votre compte !) à votre Compte Personnel de Formation pour voir où vous en êtes et ce à quoi vous avez droit. C’est LE moment un peu délicat : faire le point sur sa situation, et faire le tour des administrations… On est en France mes amis, faisons avec car impossible de faire sans et vous verrez que parfois (parfois), c’est même tout à fait payant de s’accrocher, on obtient des réponses ! Restez toujours polies et courtoises, ça marche mieux…

4 JE COMMENCE À PENSER QUE C’EST POSSIBLE

Il est parfois long, le processus pour concrétiser son projet ! Et il faut accepter ce temps, et accepter que parfois, au gré de rencontres et des renseignements, ce projet va changer et évoluer. C’est souvent pour le mieux. Rester souple : une clef indispensable ! Et paraît-il, faire du yoga peut y contribuer…

Formez-vous : inscrivez vous dans une formation type BGE ou CCI par exemple, pour bénéficier d’une formation pratique en création d’entreprise. Il existe des formats de trois jours à deux mois. Et c’est pris en charge dans pratiquement tous les cas. Mais vous pouvez aussi opter pour une formation supérieure, type IAE ou Master. L’important, c’est de trouver l’organisme qui vous convient et qui saura vous accompagner pas à pas dans votre projet.

5 OK, JE SUIS CONVAINCUE, J’Y VAIS !

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Magnifique ! Mais attention, ne soyons pas naïves… Ce n’est pas parce que l’idée est bonne que le marché semble opportun (et parce que je suis sympa que ça va rouler !) C’est encore le moment de reprendre sa liste : 
Mon idée : check 
Mon réseau : check

.

Quid de mon étude de marché, de mon business plan et de ma faisabilité financière ? Ces trois points sont incontournables avant de se lancer. Là encore, internet est notre ami : beaucoup d’infos à trouver… (Je vous laisse chercher les termes pour celles et ceux qui ne savent pas !) Mais attention, internet nous fait parfois croire que tout est facile et gratuit. NIET, NEIN, NO ! Gratuit, oui, c’est possible (toujours via les formations citées ci-dessus), mais facile, quand on ne sait pas faire, certainement pas !

Si vous avez choisi de ne pas intégrer un groupe quelconque (et c’est autorisé !), c’est le moment de vous renseigner au minimum auprès d’un comptable. En général, c’est le moment du petit coup de mou. Il faut le savoir, ce sont les montagnes russes permanentes en émotions ! Garder le cap, c’est aussi se recentrer, et s’appuyer sur les éléments concrets pour reprendre de l’énergie. Entourage, te voilà de nouveau sollicité : qui garde les enfants ? J’ai besoin de prendre du recul et de l’air !

6 MAINTENANT PARLONS BUDGET…

Eh oui, c’est le nerf de la guerre ! Là encore je vous entends : ah oui, bravo j’avais rêvé jusqu’ici et paf ! Voilà que finalement, en fait, c’est compliqué… Taratata ne nous emballons pas !

Tout est possible, tout est permis… y compris le rêve, les amis, profitons-en !

Là encore, reprenons les points précédents :
Mon idée : check
, mon réseau : check, 
mon budget : check

.

Chaque projet et chaque personne est unique et ne nécessite pas toujours les mêmes investissements.Bien sûr, soyons réalistes, monter une micro entreprise avec peu d’investissement ne demande pas le même engagement que de créer une société avec ses comptes courants et autres dividendes, certes. Mais finalement, ça revient au même : si le projet est clair, que vous avez fait les choses dans l’ordre, que les feux sont au vert (étude de marché, tendances économiques, innovation…), vous serez surpris de constater comme il y a en fait des organismes courageux qui vous suivront. Oui, je suis une sorte de licorne, ça existe ! Je ne dis pas que c’est facile mais il existe des fonds de financements de toutes sortes, en particulier pour les femmes (www.fondes.fr ), qui peuvent se porter garants pour des emprunts, et au-delà des banques, il existe d’autres manières de financer un projet et d’être soutenu(e).

Parole de non-scout !

Dans un prochain article : Détaillons mon idée, comment démarrer ?

Par Aurélie Bargy

Crédit photos Pixabay

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